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Engin de chantier : quelles vérifications ?

La réglementation française exige que les engins de chantier soient soumis à une Vérification Générale Périodique (VGP). Cette vérification a pour but de s’assurer que le matériel est en bon état et garantit ainsi la sécurité des utilisateurs.

Dans cet article, nous visons à éclaircir toutes vos interrogations concernant la VGP des engins de chantier.

Nous aborderons les différents engins concernés par cette vérification, la fréquence à laquelle elle doit être effectuée, la manière de la tracer, et d’autres aspects essentiels de cette procédure essentielle pour assurer la sécurité sur les chantiers.

C’est quoi une VGP d’un engin de chantier ?

Une VGP pour un engin de chantier, c’est comme un contrôle technique pour une automobile. La Vérification Générale Périodique (VGP) est une procédure de contrôle obligatoire, essentielle pour assurer la sécurité et le bon fonctionnement des engins de chantier.

Elle consiste en un examen complet de l’engin, couvrant l’état général, le fonctionnement, ainsi que les équipements de sécurité. Cette vérification permet d’identifier d’éventuelles anomalies avant qu’elles ne deviennent des dangers pour les opérateurs ou des causes d’interruption de travail.

Quels sont les engins de chantier soumis à VGP ?

Deux réglementations concernant les VGP s’appliquent aux engins de chantier :

Finalement, la VGP concerne presque tous les équipements présents sur un chantier.

Tous les engins de chantier sont soumis à cette vérification périodique. Seuls les petits équipements tels que l’outillage électroportatif, les tronçonneuses thermiques et autres matériels similaires ne sont pas directement assujettis à cette obligation réglementaire de VGP.

Malgré cela, il est impératif de toujours garantir que l’ensemble du matériel, quelle que soit sa taille, est en bon état de fonctionnement et ne présente aucun risque pour la sécurité des utilisateurs. Bien que les petits équipements ne soient pas formellement inclus dans le cadre de la VGP, il est fortement recommandé de vérifier régulièrement leur état de conservation. Cette pratique s’inscrit dans une démarche globale de prévention des risques et contribue à maintenir un niveau élevé de sécurité sur le chantier.

À quelle fréquence réaliser la vérification générale périodique des engins de chantier ?

La VGP des engins de chantier doit être réalisée tous les 6 ou 12 mois, en fonction du type d’engin et des opérations qu’il effectue.

À minima, tous les engins doivent être vérifiés annuellement.

Cependant, pour les engins et matériels effectuant des opérations de levage, notamment les appareils de levage « mobiles », la fréquence de vérification est plus élevée, soit tous les six mois. Cela concerne la plupart des appareils de levage trouvés sur les chantiers, tels que les pelleteuses, grues auxiliaires, foreuses avec bras de levage, chariots élévateurs de chantier, mini pelles avec clapets de sécurité, tractopelles, etc.

En ce qui concerne les appareils de levage « fixes », une vérification est requise lors de leur mise en service, suivie d’une vérification annuelle. Par exemple, une grue installée de manière permanente sur un chantier doit être vérifiée avant sa première utilisation, puis annuellement. Cette procédure doit être répétée pour chaque nouveau chantier.

Comment réaliser la vérification générale périodique d’un engin de chantier ?

La VGP se décompose en plusieurs étapes clés : examen de l’état général, vérification du fonctionnement, et inspection des équipements de sécurité (comme capteur de sécurité, ceintures de sécurité, et gyrophares). Pour les appareils de levage, des essais spécifiques sont effectués pour s’assurer de leur capacité à lever les charges prévues et du bon fonctionnement des organes de sécurité.

Qui peut réaliser les vérifications d’un engin de chantier ?

Les vérifications doivent être réalisées par des personnes compétentes, ayant une connaissance technique approfondie et une compréhension des réglementations. Ces personnes peuvent être internes à l’entreprise ou appartenir à une entreprise spécialisée (comme ACS PREVENTION par exemple). Il est souvent conseillé de faire appel à des spécialistes externes pour garantir une impartialité et une expertise accrue.

Comment tracer la réalisation de la VGP ?

À l’issue de la VGP, un rapport de vérification est remis. Ce document détaille :

  • L’équipement contrôlé (marque, modéle et numero de serie)
  • Les contrôles effectués
  • Les essais réalisés en précisions des charges mise en oeuvre
  • Si nécessaire, les anomalies observées.

Les anomalies sont généralement accompagnées de photos et de préconisations d’action pour remettre en conformité l’engin.

La vérification doit également être inscrite dans le registre de sécurité de l’entreprise.

Que faire en cas d’anomalies détectées lors de la VGP ?

En cas de détection d’anomalies, il incombe au chef d’entreprise de décider de la mise hors service de l’équipement.

Contrairement à un contrôle technique automobile, un engin de chantier peut rester en service même si des défauts sont identifiés dans le rapport de vérification générale périodique. La décision de maintenir ou non l’engin en fonctionnement incombe au chef d’entreprise. En cas de détection de défauts, des actions correctives sont préconisées par le vérificateur. S’il s’agit de défauts majeurs présentant un risque significatif pour la sécurité des utilisateurs, la recommandation sera de retirer immédiatement l’équipement du service jusqu’à ce que les réparations nécessaires soient effectuées.

Toutes les réparations effectuées en réponse aux anomalies identifiées doivent être consignées dans le carnet de maintenance de l’engin concerné. Cette traçabilité est essentielle pour assurer le suivi de l’état de l’équipement et pour documenter les mesures prises pour maintenir un niveau de sécurité optimal.

4 commentaires sur « Engin de chantier : quelles vérifications ? »

  1. bonjour on me demande si le porte outils VERMER S 925 TX pesant 1t500 équipé de fourche à palette ou pince à grumes on est oblige de mettre des clapets de sécurités le constructeur me dit pas obligatoire avez vous un texte de loi sur ce sujet?

    1. Bonjour,

      La réglementation, telle que définie par la directive machine, n’exige pas de manière systématique l’installation de clapets anti-retour. Selon cette directive, il est nécessaire de disposer de « dispositifs destinés à prévenir la chute ou le déplacement incontrôlé vers le haut de l’habitacle ».

      Il convient donc de se référer aux normes de fabrication spécifiques des équipements afin de déterminer quel mécanisme est prévu pour éviter la chute de la charge maintenue par un vérin hydraulique.

      Le constructeur de la machine devrait être en mesure de vous fournir la référence de la norme applicable.

      Je vous souhaite une bonne journée.

  2. Bonjour,
    l’engin sur lequel je travail n’a plus de vgp valide, est-ce dangereux de l’utiliser sachant quelle n’a qu’un an de service? Si oui suis-je en raison d’appliquer mon droit de retrait ?

    1. Bonjour,

      Dans le cadre du droit de retrait, un salarié peut se retirer d’une situation de travail qu’il considère comme présentant un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.

      Selon le Code du travail, « le travailleur doit immédiatement alerter l’employeur de toute situation qu’il estime dangereuse, ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection. »

      Si l’équipement utilisé présente des défauts susceptibles de compromettre la sécurité, alors l’exercice du droit de retrait peut effectivement être justifié.

      Dans tous les cas, signaler une situation dangereuse devrait suffire à provoquer les actions correctives nécessaires.

      Je vous souhaite une bonne journée.

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