Vérification pour les accessoires d’arrimage

Illustration d'accessoires d'arrimage pour l'article Quelles vérifications pour les accessoires d'arrimage ?

Vous utilisez des sangles, chaînes ou câbles pour sécuriser vos chargements ? Chaque année, un seul réflexe : vérifier votre matériel d’arrimage. Pourquoi ? Parce qu’un accessoire défectueux peut transformer un simple trajet en situation à haut risque – pour le conducteur, les autres usagers de la route… et votre responsabilité. Dans cet article, on fait le point de façon simple et concrète : Quels sont les accessoires d’arrimage concernés ? Quelles vérifications faire sur le matériel d’arrimage (et à quelle fréquence) ? Quelles règles appliquer en entreprise ? Comment assurer une vraie traçabilité de ces contrôles ?

Qu’est-ce qu’un accessoire d’arrimage ?

Les accessoires d’arrimage, c’est tout simplement le matériel qu’on utilise pour maintenir une charge en place pendant un transport. On les retrouve partout : sur les camions, dans les bennes, sur les plateaux… Leur rôle, c’est d’éviter que la charge bouge, bascule, tombe ou vienne percuter la cabine. Et ça, c’est essentiel pour la sécurité du conducteur, des autres usagers de la route, et même du matériel.

Un accessoire d’arrimage, ce n’est pas juste une sangle ou une chaîne : c’est un ensemble. On parle de tendeurs, de boucles, de crochets, de points d’ancrage, de tendeurs à cliquet, de maillons, de griffes. Le tout doit être adapté à la charge, en bon état, et utilisé correctement. Sinon, ça peut très vite tourner au drame.

Exemples d’accessoires d’arrimage

  • Sangles textiles à cliquet : largement répandues dans le transport routier, elles permettent un serrage efficace, rapide et ajustable. Les sangles sont conçue dans le respect de la norme NF EN 12195-2 “Dispositifs d’arrimage des charges sur véhicules routiers – Sécurité – Partie 2 : sangles en fibres synthétiques”
  • Chaînes d’arrimage : souvent utilisées pour des charges très lourdes comme les engins de chantier. Ces éléments répondent à la norme NF EN 12195-3 “Dispositifs d’arrimage des charges à bord des véhicules routiers – Sécurité – Partie 3 : chaînes d’amarrage”
  • Câbles d’arrimage : plus rares, mais parfois utiles pour des configurations particulières. Ces rables répondent à la norme NF EN 12195-4 “Dispositifs d’arrimage des charges à bord des véhicules routiers – Sécurité – Partie 4 : câbles d’arrimage en acier”
  • Tendeurs à levier ou à cliquet : indispensables pour mettre en tension correctement la sangle ou la chaîne.
  • Crochets et boucles : pour l’accrochage aux points d’ancrage du véhicule.

Différence entre accessoires d’arrimage et accessoires de levage

C’est une confusion qu’on retrouve souvent sur le terrain. Pourtant, la différence est capitale :

  • Les accessoires de levage servent à élever, déplacer ou maintenir des charges en l’air. Ils doivent répondre à des exigences très strictes, notamment sur les certificats de conformité, les normes CE, les essais en charge, etc.
  • Les accessoires d’arrimage sont destinés à empêcher une charge de se déplacer lors du transport. Ils ne sont pas prévus pour soulever quoi que ce soit.

La confusion peut avoir des conséquences sérieuses : utiliser une sangle d’arrimage pour soulever une charge, c’est dangereux et totalement interdit.

Est-il obligatoire de vérifier ses accessoires d’arrimage ?

Même si la réglementation ne parle pas toujours de « vérification périodique d’accessoire d’arrimage » comme pour les accessoires de levage, l’article L4321-1 du Code du travail est clair :

« Les équipements de travail et moyens de protection doivent être maintenus en conformité avec les règles qui leur sont applicables et maintenus en état de répondre aux exigences de santé et de sécurité. »

Source : Légifrance

L’ÉD 6145 de l’INRS rappelle aussi que les accessoires d’arrimage doivent être en bon état et utilisés conformément à leur notice d’utilisation. De plus, ce guide préconise de réaliser une vérification générale périodique (VGP) tous les 12 mois.

Pas d’obligation stricte, mais il est recommandé d’effectuer les vérifications périodiques des moyens d’arrimage.

À quelle fréquence réaliser la VGP des accessoires d’arrimage ?

Il n’y a pas de fréquence unique obligatoire dans les textes, mais dans les faits, on applique les mêmes logiques que pour les VGP des élingues :

  • Une vérification visuelle avant chaque utilisation : c’est le b.a.-ba.
  • Une vérification périodique tous les 12 mois (au maximum), ou plus fréquente selon l’intensité d’utilisation ou les recommandations du fabricant.

Certaines entreprises choisissent de le faire tous les 6 mois, surtout dans le BTP ou les travaux publics où les accessoires sont très sollicités. il est également recommandé d’avoir une vigilance accrue en cas d’exposition à des milieux abrasifs ou chimiques.

Quels éléments vérifier sur une chaîne d’arrimage ?

Une chaîne d’arrimage, ce n’est pas juste des maillons qu’on jette sur une pelle. Il faut la vérifier minutieusement :

  • Présence de la plaque d’identification et la lisibilité des informations
  • L’usure qui doit être inférieure à 10 %
  • L’allongement qui reste inférieur à 3 %
  • L’absence de déformation ou de détérioration

Si un seul maillon est abîmé, la chaîne est à réformer.

Quels éléments vérifier sur une sangle d’arrimage ?

Les sangles d’arrimage sont souvent maltraitées sur le terrain. Pourtant, un petit défaut peut suffire à rendre la sangle inutilisable :

  • Présence de l’étiquette et sa lisibilité
  • Usure (liée à la friction)
  • Coupure
  • Traces de produits chimiques
  • Usure ou déformation des accessoires d’extrémité
  • Réparations non prescrites par le fabricant

Une sangle sans étiquette ou dont l’étiquette est illisible = sangle à réformer, même si elle paraît « encore bonne ».

Quels éléments vérifier sur un câble d’arrimage ?

Les câbles métalliques sont sensibles à l’usure et à la corrosion :

  • Présence de la plaque d’identification et lisibilité des informations
  • Déformations (vrillage, nœuds, aplatissements, glissement du câble dans le manchon)
  • Usure ou arrachement au niveau des boucles ou crochets
  • Usure par abrasion qui doit être inférieure à 10 %
  • Rupture de fil inférieure à la tolérance (maximum 4 ruptures sur une longueur de 3 fois le diamètre)
  • Dommage thermique ou chimique.

Comme pour le levage, si on a un doute sur l’âme du câble, on ne prend pas de risque.

Quels éléments vérifier sur un tendeur à cliquet ?

Le tendeur à cliquet, c’est l’organe vital du système d’arrimage textile. Il faut le vérifier à chaque fois :

  • Bon fonctionnement du mécanisme (pas de gripage).
  • Absence de déformation
  • État général (corrosion, trace de produits chimique…)
  • Ouverture du bec du crochet de moins de 10 %

Un tendeur à cliquet fatigué, c’est un arrimage inefficace. Et potentiellement dangereux.

Quelle traçabilité pour la vérification ?

Même si ce n’est pas une obligation comme pour les accessoires de levage, il est fortement recommandé d’assurer une traçabilité des contrôles :

  • Registre de sécurité avec dates, résultats, nom du vérificateur
  • Marquage ou étiquette sur l’accessoiree
  • Rapports signés et archivés

Chez ACS PRÉVENTION, on fournit un rapport clair, précis, avec photos si besoin, et des conseils de maintenance. Et surtout, on vous aide à mettre en place un vrai système de suivi.

Qui peut vérifier les accessoires d’arrimage ?

La vérification peut être faite en interne à condition que la personne soit compétente. Cela signifie qu’elle doit :

  • Connaître la réglementation applicable
  • Maîtrise la procédure de vérification et la réalisation des mesures (usure, allongement).
  • Savoir identifier les défauts
  • Rédaction des rapports de vérification

Mais attention : l’employeur doit être capable de prouver la compétence du vérificateur. pour cela, il est possible de passer par un organisme de formation comme avorisk.fr.

Le plus simple, faites comme de plus en plus d’entreprises : faites appel à un organisme compétent comme ACS PRÉVENTION.