Au fil du temps et avec l’utilisation, vos équipements de protection individuelle se détériorent. Il est impératif de savoir comment réagir en cas de détection d’anomalies. Faut-il envisager une réparation par nos propres moyens, envisager le remplacement de l’équipement, ou encore envisager de le renvoyer au fabricant ?
Dans cet article, nous examinerons attentivement les mesures à prendre en cas de détection d’une anomalie sur un équipement de protection individuelle.
Une vérification de l’EPI avant chaque utilisation
Le Code du travail, spécifiquement dans l’article R4323-95, impose à l’employeur la responsabilité d’assurer le bon fonctionnement des Équipements de Protection Individuelle (EPI). De plus, l’article R4323-106 exige que les utilisateurs des EPI soient formés à leur utilisation.
Au cours de ces formations, les utilisateurs apprennent à effectuer un contrôle préalable de leur matériel avant chaque utilisation. Ce contrôle consiste en une inspection visuelle visant à détecter d’éventuelles détériorations. Une vérification est également effectuée pour garantir que l’EPI est correctement positionné.
En cas de détection d’un défaut sur un équipement de protection individuelle, il est impératif de ne jamais l’utiliser.
Une vérification des EPI annuelle obligatoire
L’arrêté du 19 mars 1993 oblige à procéder à une VGP (Vérifications Générales Périodiques) pour les EPI suivants :
- Equipements de protection respiratoire autonomes destinés à l’évacuation (masque de fuite, masque auto-sauveteur …)
- Appareils de protection respiratoire et équipements complets destinés à des interventions accidentelles en milieu hostile
- Gilets de sauvetage gonflables
- Systèmes de protection individuelle contre les chutes de hauteur (harnais, longes anti-chutes à rappel automatique …)
- Stocks de cartouches filtrantes antigaz pour appareils de protection respiratoire
Pour les équipements, il est essentiel de procéder à une vérification annuelle conformément aux recommandations du fabricant. En fonction de la nature du défaut observé, il sera déterminé s’il est possible ou non d’effectuer une réparation du matériel.
Est il possible d’utiliser un équipement de protection individuel dégradé ?
Non. Dans tous les cas, il ne faut pas utiliser un équipement de protection individuelle dégradée. En effet, un défaut (même mineur) peut altérer l’efficacité de l’équipement.
Identifier le matériel comme non utilisable
Il est crucial de prévenir toute utilisation accidentelle d’un EPI dégradé. À cet effet, il est recommandé de signaler clairement le matériel non conforme. Il existe de nombreuses solutions pour identifier un équipement dégradé, telles que l’utilisation d’un scotch rouge marqué « non conforme », une bande indéchirable portant cette mention, ou encore un sac clairement étiqueté comme « non conforme ». Cette démarche de marquage distinctif permet d’éviter toute confusion et garantit que le matériel en mauvais état ne soit pas utilisé.
Stocker l’EPI dans une zone spécifique
En plus de marquer le matériel comme non conforme, il est vivement recommandé de le stocker dans un emplacement spécialement dédié à cet effet. Cette approche prévient efficacement l’utilisation involontaire du matériel dégradé. Il est en effet concevable qu’une équipe prenne un équipement endommagé sans le remarquer, puis l’utilise sur le chantier une fois sur place.
L’idéal serait de disposer d’une zone fermée, clairement identifiée comme inaccessible aux personnes non autorisées. Cette mesure garantit que le matériel inutilisable ne soit pas accidentellement mis en service, renforçant ainsi la sécurité sur le chantier.
Faire réparer l’équipement
Dans certains cas, il sera possible d’effectuer des réparations sur l’équipement de protection individuelle (EPI). Cependant, il est crucial de noter que toutes les réparations ne peuvent pas être réalisées par l’utilisateur lui-même. Il est impératif de se référer à la notice d’utilisation du matériel pour déterminer quelles réparations peuvent être effectuées en toute sécurité.
Par exemple, certains fabricants de gilets de sauvetage à gonflage automatique autorisent les utilisateurs à procéder au remplacement de certaines pièces. En revanche, en ce qui concerne les protections respiratoires, les fabricants imposent que les masques soient réparés exclusivement par des centres techniques agréés et validés par les fabricants eux-mêmes. Cette exigence garantit le respect des normes de sécurité les plus élevées et assure que les EPI continuent de fonctionner de manière optimale pour protéger la santé et la sécurité des utilisateurs.
Il est donc essentiel de respecter scrupuleusement les directives du fabricant concernant les réparations des EPI. Ne tentez pas de réparer vous-même un équipement si la notice d’utilisation ou les recommandations du fabricant indiquent que cela doit être fait par des professionnels agréés.
Traçabilité des opérations de réparation
Les vérifications générales périodiques (VGP) doivent être consignées de manière systématique dans le registre de sécurité. En cas de constatation d’un défaut, il est tout aussi essentiel de documenter ce problème dans le registre. En conséquence, il est impératif de garder une trace complète des réparations effectuées sur l’équipement avant sa remise en service.
Nous vous recommandons donc vivement d’établir une traçabilité pour chaque équipement, en notant les vérifications réglementaires, les opérations de maintenance effectuées, ainsi que la date à laquelle l’équipement a été mis hors service le cas échéant.
Cette traçabilité permettra de garantir la conformité aux réglementations en vigueur, d’assurer la sécurité des utilisateurs et de maintenir un suivi précis de l’état de chaque équipement. Ces informations pourront être consultées pour vérifier la conformité, planifier les prochaines vérifications et anticiper les réparations nécessaires. Elle contribue ainsi à maintenir un niveau élevé de sécurité et de fiabilité de l’équipement de manière proactive.
Le marquage « non conforme » par ACS PREVENTION
ACS PREVENTION est spécialisé dans la vérification de vos équipements de protection individuelle (EPI). En cas de détection d’un défaut au cours de nos contrôles, notre première démarche consiste à déterminer la possibilité de réparer l’équipement en question. Si nous concluons que l’EPI est réparable et que vous donnez votre accord, nous procédons alors aux réparations nécessaires, garantissant ainsi sa remise en état optimale.
Cependant, dans les cas où l’équipement est jugé non réparable, et par conséquent impropre à l’utilisation, nous prenons des mesures immédiates pour assurer une identification claire de cette situation. Pour ce faire, nous apposons une bande indéchirable de couleur rouge sur l’EPI en question, sur laquelle est clairement inscrite la mention « non conforme ». Ce marquage distinctif permet d’éliminer toute ambiguïté lors de la restitution de l’équipement, garantissant ainsi que celui-ci ne sera pas utilisé dans un contexte potentiellement dangereux.
De plus, à la suite de nos vérifications, nous vous fournissons un rapport détaillé, spécifique à chaque équipement contrôlé. Ce rapport identifie de manière transparente les matériels examinés et précise leur état de conformité, vous permettant ainsi de prendre des décisions informées quant à leur utilisation ou à leur remplacement si nécessaire.
Si vous désirez obtenir davantage d’informations sur nos services ou si vous avez des questions, nous vous encourageons vivement à nous contacter. ACS PREVENTION se tient à votre disposition pour répondre à toutes vos interrogations.